L’Égypte : à nouveau exportatrice de gaz ?

Le groupe pétrolier italien ENI a annoncé cet été la découverte d’un gisement de gaz géant en Égypte. Situé en mer Méditerranée à plus de 4.000 mètres de profondeur totale, le gisement Zohr recèlerait à lui seul 850 milliards de mètres cubes de gaz « en place » et représenterait selon ENI une production de 70 à 80 millions de mètres cubes par jour.

Le gisement Zohr permettra à l’Égypte d’assurer ses besoins pendant des décennies, et sa découverte change la donne pour les pays de la zone, voire au-delà. De nouveaux forages sont prévus dès 2016, et le gouvernement égyptien a évoqué un démarrage de la production dès 2017 grâce à l’existence d’infrastructures de transport de gaz relativement proches. En bénéficiant d’un développement accéléré, le gisement pourrait produire à plein dès 2020.

Exportatrice de gaz depuis 2005, l’Égypte est devenue importatrice en 2015 alors que la croissance de la demande intérieure, portée majoritairement par les besoins de production électrique, n’était plus satisfaite par la production de gaz déjà en déclin. Et ceci bien que les exportations de GNL aient été réduites des trois quarts. Mais les Égyptiens veulent aujourd’hui relancer leur économie et leurs ressources énergétiques, volonté illustrée par la réalisation en un temps record du doublement de capacité du canal de Suez par des entreprises locales et la mise en œuvre d’un terminal flottant FSRU pour l’importation de GNL. La découverte gazière de Zohr arrive au bon moment !

« […] Avec cette découverte, [l’Égypte] pourrait à nouveau satisfaire ses besoins nationaux […] », indique Francis Perrin, président de Stratégies et Politiques Énergétiques.

Il est permis de penser qu’en s’ajoutant aux autres découvertes récentes situées dans l’offshore d’Israël et de Chypre la découverte de Zohr suggère une extension plus large de la zone prospective pouvant receler encore d’autres gisements qui restent à découvrir.

Cette découverte importante n’est pas étrangère aux activités d’ARCLÈS qui connaît bien le secteur de l’énergie en Égypte, et qui entre 2013 et 2015 a participé à une assistance technique au bénéfice du gouvernement égyptien concernant les besoins de réforme du secteur énergétique national dans les domaines suivants: production pétrolière et gazière, autorités de régulation, capacité de production électrique, équilibre économique du marché du gaz, stratégie énergétique incluant l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Pour ARCLÈS, l’Afrique est une zone d’intervention privilégiée et ceci depuis sa création. Plusieurs consultants disposent d’une expérience significative dans la réalisation de projets touchant au secteur Oil & Gas, y compris l’évaluation et la mise en production des gisements, la conception et le déploiement de pipelines, ainsi que d’autres secteurs, par exemple des projets de télécommunications, dans de nombreux pays africains : Algérie, Angola, Burkina-Faso, Cameroun, Congo, Égypte, Gabon, Libye, Maroc, Niger, Nigéria, Sud Soudan …

En complément d’une expertise d’une haute technicité, ARCLÈS dispose également d’une capacité inédite de conseil en corporate finance et d’assistance au montage et au financement des projets de développement, dont certains en Afrique.

Tous les consultants ARCLÈS sont des professionnels ayant vécu une expérience concrète de l’international. Certains ont travaillé pendant longtemps à l’étranger comme dirigeant ou décideur de haut niveau pour de grands groupes ou entreprises de taille intermédiaire. D’autres ont dirigé ou participé à de grands projets internationaux en s’adaptant à une grande variété de situations, de nationalités, de cultures et de méthodes. Ils ont pris conscience de la grande diversité des pays et des peuples d’Afrique, ainsi que des ressources immenses de ce continent.

Cette connaissance vécue enrichit naturellement la manière dont sont conduites les missions d’ARCLÈS à l’international.

Article rédigé par : Didier Legros – Consultant ARCLÈS

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