Racontez-nous votre carrière en quelques mots (les postes significatifs)
De formation, je suis un ingénieur militaire issu de l’ENSTA Bretagne. Pendant 35 ans attaché à la Direction générale de l’armement, j’ai exercé des responsabilités croissantes au service de l’équipement des forces militaire.
Ma carrière comporte trois périodes de durée comparable. Une première période industrielle, dans l’ex-arsenal GIAT devenu Nexter, pendant laquelle j’ai conçu des munitions anti-char. La seconde période est celle de la maîtrise d’ouvrage de grands programmes, notamment lors du lancement de la réalisation des Véhicules blindés de combat d’infanterie (VBVCI) et de la fin de production des chars de bataille Leclerc. En troisième période, j’ai exercé des fonctions de direction fonctionnelle en étant notamment directeur du centre d’expertise de l’armement terrestre puis du Centre d’analyse technico-opérationnelle de défense.
En 2019, j’ai quitté le ministère des armées avec le grade d’ingénieur général puis j’ai rejoint ARCLÈS en 2020 et suis devenu son directeur général en 2021.
Quelles sont vos expertises au sein d’ARCLÈS ?
Aujourd’hui, j’aide les clients d’ARCLÈS à réussir leurs projets ou transformations complexes, notamment à en maîtriser les risques et le cas échéant à résoudre des crises. Dans le domaine de la défense et de l’armement, je les conseille dans leur réflexion stratégique, l’élaboration de leur offre, les prises de contact et les processus administratifs.
Quels sont ou ont été vos principaux défis professionnels ?
De nombreuses fois j’ai été chargé de réussir des transitions délicates pour un projet ou une organisation.
Je me souviens notamment du lancement particulièrement difficile d’une acquisition majeure pour l’armée de terre. J’ai pris la direction du programme au moment de ce qui devait être son lancement en coopération européenne. Mais la précision des termes contractuels a fait apparaître des divergences majeures avec les partenaires. Une phase de résolution de crise s’est alors ouverte impliquant les plus hautes autorités du ministère. Avec la petite équipe mise à ma disposition, j’ai alors démontré la nécessité de sortir du projet de coopération, élaboré un nouveau programme sur une base nationale et négocié le 1er contrat de réalisation correspondant.
J’ai également été à plusieurs reprises chef d’organisme, dont certains en phase de transformation, avec l’impératif de m’investir personnellement auprès des personnels en difficultés. Je retiens de ces nombreux échanges en tête à tête la grande variabilité des ressentis de chacun, même au sein d’un petit groupe, et néanmoins la nécessité de donner ou redonner un cadre professionnel partagé par tous.
Quelle est votre philosophie dans la vie, dans le travail ?
Dans ma vie personnelle et professionnelle, je suis toujours curieux de découvrir, d’apprendre et heureux de m’investir dans un projet de progrès collectif.
Si vous deviez choisir un mentor, qui choisiriez-vous et pourquoi ?
Si je devais choisir une personnalité inspirante ce serait Gustave Eiffel. Outre son génie en tant qu’ingénieur et inventeur, il a été un chef de projet hors pair, sachant mettre l’humain au cœur de la réussite. Il a su également faire preuve d’une résilience peu commune dans l’adversité liée aux déboires du canal de Panama.
Quelles sont vos passions et hobbies dans la vie ?
Depuis des années, j’aime me tenir informé des grands enjeux technologiques, économiques et géostratégiques du monde et pour cela je passe une grande partie de mon temps libre à lire, écouter des conférences et discuter en famille ou avec des amis.