Du public vers le privé : en faire un jeu gagnant-gagnant ?

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Un processus de formation adapté facilite la reconversion vers le monde entrepreneurial : les différentes parties prenantes ont tout à y gagner

Dans la préparation d’une transition vers le privé, il est indispensable que les candidats issus du secteur public ou parapublic puissent bénéficier d’un regard objectif sur le monde du privé qu’ils connaissent en général mal.

C’est le cas notamment des militaires qui quittent le métier largement avant l’âge de la retraite civile : il s’agit pour eux d’une véritable seconde carrière. Il est indispensable qu’ils y soient préparés.

ARCLÈS réalise des stages de sensibilisation, par exemple pour les officiers (voir article précédent) qui envisagent de partir dans le privé. L’expérience a montré qu’ils avaient besoin de mieux connaître la vie en entreprise. Il s’agit de sessions volontairement courtes qui mettent en valeur tant les points communs qu’ils pourront cultiver que les différences où se situent les espaces à combler.

Dès les premiers échanges, les candidats à la reconversion vers le privé évoquent leur ignorance de la culture d’entreprise et des vocabulaires associés. Ils voudraient savoir rapidement comment transposer leurs habitudes et leurs savoir-faire en utilisant une sorte de traduction directe.

Une telle traduction directe universelle, bien sûr, n’existe pas. L’enjeu des sessions proposées par ARCLÈS, c’est que les stagiaires découvrent que l’écart entre leur expérience et ce qui les attend relève moins de savoir-faire que de la compréhension des enjeux autour et dans l’entreprise, notamment dans sa fonction commerciale.

Des difficultés mais aussi des liens communs entre public et privé

On peut penser que cet objectif est difficile à atteindre pour des cadres imprégnés de la notion de service public. Et en effet, c’est là que se trouve probablement le cœur des reconversions de ce type. Formés et nourris au lait du bien commun, les agents publics en reconversion doivent progressivement trouver leur place dans le système de l’entreprise, système dans lequel le but est de survivre et de prospérer.

Certes, les buts changent. Mais l’important est de montrer que les méthodes – et notamment le rôle des équipes et la façon de les entraîner –  sont identiques.

En effet, tant dans la fonction publique que dans le privé, le rôle des managers, dans leur fonction d’encadrement, consiste à identifier les valeurs personnelles de chacun et à optimiser leur contribution au système dans lequel ils évoluent. Or, public ou privé, les valeurs recherchées appartiennent aux mêmes référentiels. Aussi, les qualités de manager se transposent-elles naturellement. Et, pour les meilleurs éléments, ces qualités constitueront un atout dans leur nouvel environnement.

Vers de nouveaux équilibres entre public et privé

A l’heure où il faut s’attendre à des rééquilibrages entre la fonction publique et les entreprises, il est bon de savoir que ces évolutions sont non seulement possibles mais aussi souvent profitables, et ce pour toutes les parties.

Le candidat aura l’opportunité d’une deuxième carrière et l’enrichissement découlant du contact avec un monde nouveau. L’institution accueillante recevra une personne possédant une éthique issue de l’exposition au bien public et ayant eu souvent une formation continue plus étoffée ou variée que dans le secteur privé.

ARCLÈS observe régulièrement des réussites à tous les niveaux d’encadrement. Ces réussites montrent que pour éviter les méprises ou les « erreurs de casting », le point le plus sensible se situe dans une bonne compréhension et appropriation des attendus de l’entreprise ou, plus généralement, du monde privé.

ARCLÈS prépare la mutation du public au privé

ARCLÈS a développé un savoir-faire qui permet de faire passer aux stagiaires  des messages, pourtant dépaysant pour eux, avec succès et en peu de temps. Nous nous appuyons à la fois sur le décalage créé et sur les points communs pour marquer durablement les esprits.

Nous ciblons les messages sur l’essentiel. Sur le plan pédagogique, nous faisons en sorte que les stagiaires soient impliqués et qu’ils bâtissent dans leur esprit une représentation pragmatique de ce monde qu’ils cherchent à connaître. Nous leur indiquons comment s’appuyer sur ce qu’ils connaissent et les points sur lesquels les choses changent ou sont différentes.

Nous avons entre autre développé des méthodes de découverte de l’entreprise par le jeu. Nous dotons ainsi les stagiaires d’un vécu, certes réduit, mais déclencheur et fixateur ludique de la compréhension d’un changement de monde.

Enfin, nous estimons que l’objectif est atteint quand l’ancien agent public a intériorisé sans état d’âme qu’il allait passer d’une logique de résultat (le bien faire) à une logique de profit (le bien vendre notamment).

Article rédigé par : Benoît Bescond – Consultant ARCLÈS

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