Interview :  Christophe Cord’homme

/

Racontez-nous votre carrière en quelques mots (les postes significatifs)

Après des débuts professionnels à l’ANDRA, l’Agence Nationale des Déchets Radioactifs, j’ai rejoint ENTROPIE, une start-up à l’époque, comme ingénieur de projet pour le design et la construction d’installations thermiques de dessalement d’eau de mer et de pompes à chaleur industrielles. Puis j’ai intégré le secteur Environnement et Énergies Renouvelables du Groupe CNIM. J’ai assuré la direction commerciale pour des grands projets d’infrastructure en appels d’offres internationaux publics et privés, tels que des centrales de production d’énergie renouvelable à partir des déchets ou de la biomasse. J’ai également exercé des responsabilités opérationnelles de réalisation d’installations, de management de projets, et de direction générale de filiales telles que LAB pour le contrôle de la pollution atmosphérique. 

Fort de cette expérience industrielle, en tant que directeur du développement business et produits, j’ai été « l’ambassadeur » de l’activité Environnement & Énergie, et le responsable du marketing et de l’innovation. 

Compte tenu des difficultés du Groupe CNIM, j’ai décidé de capitaliser sur mes compétences en devenant consultant pour partager ma connaissance marché et mon expertise industrielle. J`ai rejoint ARCLÈS en 2024.

Quelles sont vos expertises au sein d’ARCLÈS ?

Tout d’abord une expertise industrielle en business et en technologie pour le développement durable, l’économie circulaire, la transition énergétique et la valorisation des ressources : traitement des déchets, lutte contre la pollution atmosphérique et production d’énergie renouvelable thermique (déchets, biomasse, solaire), mais également en management de projets d’infrastructure dans le cadre d’appel d’offres internationaux publics et privés.

Dans mon domaine d’expertise, je peux accompagner les clients dans leur veille commerciale et technologique, l’intelligence économique, le développement de leur marché, leurs acquisitions et leur stratégie d’innovation.

Quels sont ou ont été vos principaux défis professionnels ?

Un premier défi auquel j’ai été confronté est de pouvoir combiner le plaisir de la réflexion et de la conception, qui est à la base pour moi du métier d’ingénieur, avec la fierté de voir rapidement le résultat concret de mon travail. Les projets d’infrastructure en contexte international dans le domaine de l’environnement m’ont permis de donner du sens à mon activité. Il m’a fallu trouver la taille de structure industrielle la plus adaptée et une équipe avec la culture du projet et de l’innovation. 

Comprendre et s’adapter aux différences culturelles des hommes engagés dans des projets à l’international, cela nécessite une agilité intellectuelle, une ouverture d’esprit et une rapide adaptation pour assurer la réussite commune. L’épisode de l’intégration des équipes après l’acquisition de plusieurs sociétés concurrentes a été très formateur.  L’esprit du rugby m’a inspiré.

Le planning représente toujours un défi pour la bonne réalisation d’un gros projet industriel. Il faut savoir donner du temps à la réflexion et au travail de conception, mais les délais de construction et de mise en service imposent des contraintes fortes : il faut savoir arbitrer pour respecter l’échéance de livraison clé en mains d’une installation qui fonctionne dans le cadre du budget.  

La prise de parole en public a d’abord représenté un défi personnel et professionnel pour finalement devenir une de mes compétences reconnues dans le cadre de groupes de travail, conférences et tables rondes internationales. 

Quelle est votre philosophie dans la vie, dans le travail ?

Je suis curieux et enthousiaste. J’aime bouger, explorer, voyager, découvrir des cultures différentes, des nouvelles technologies pour satisfaire ma curiosité et mon envie d’apprendre. La routine peut vite m’ennuyer. En revanche, j’adore débroussailler des situations complexes et les analyser afin de trouver une solution pragmatique au service de la collectivité.   

Mon approche est créative, humaniste et fondée sur la conviction que l’économie et le progrès technologique doivent être au service de l’homme et non pas l’inverse, tout en respectant l’environnement dans lequel il évolue.

Si vous deviez choisir un mentor, qui choisiriez-vous et pourquoi ?

J’ai travaillé pendant près de 3 décennies au sein du groupe CNIM. Je m’y suis beaucoup investi car j’ai eu la chance à mon arrivée de travailler en direct avec ses deux dirigeants. Ils étaient de véritables capitaines d’industrie. Ils avaient une vision industrielle à long terme et donnaient la priorité à la réalisation de « beaux » projets sans l’obsession financière court-termiste. Ils m’ont accordé leur confiance, permis de cultiver mon esprit d’initiative et donné des responsabilités correspondant à mes appétences. Je les en remercie.

Quelles sont vos passions et hobbies dans la vie ?

J’ai beaucoup voyagé et je voyage encore, en particulier en moto ou en voilier. 

Ma curiosité m’a conduit à pratiquer de nombreux sports en compétition, notamment le rugby. C’est le sport collectif par excellence à mes yeux. Je pratique également la plongée et des sports de glisse en mer ou à la montagne. 

Habiter à proximité de Paris me permet de profiter régulièrement de son offre en spectacle vivant, théâtre ou concerts rock.  Ayant découvert sur le tard mon goût de la scène et de la prise de parole en public, je monte très souvent sur les planches pour du théâtre d’improvisation au sein d’une troupe très active que j’ai cofondée. L’inattendu y est la règle.

fr_FRFrench