Interview : Yves Fazilleau

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Racontez-nous votre carrière en quelques mots (les postes significatifs)

J’ai débuté ma carrière à l’ONERA (Office National d’Études et de Recherches Aérospatiales) participant à des missions scientifiques sur les fusées-sondes Tibère et le programme Ariane. J’ai contribué à un système de mesure atmosphérique par ballons stratosphériques et développé un capteur pour les lanceurs Ariane. Je me souviens encore avec émotion de ma participation aux essais en vraie grandeur sur le banc de propulsion du 1er étage d’Ariane situé au Centre d’essais de la Société Européenne de Propulsion à Vernon (réplique du carneau du pas de tir du centre spatial de Kourou).

A la création du nouveau Département d’Optique Théorique et Appliquée sur le site de l’ONERA à Palaiseau, j’ai occupé le poste d’Ingénieur Chef de groupe de recherches avec une équipe de collaborateurs ingénieurs et techniciens. Nos travaux ont traité les études de développement des systèmes électronique et optronique pour la réalisation d’équipements de mesures et la mise au point de démonstrateurs destinés aux essais sur le terrain ; notamment sur les systèmes à laser et le projet SILEX. En parallèle, j’ai enseigné à l’université d’Orsay Paris XI.

Après 35 ans à l’ONERA, j’ai travaillé pour la Direction Générale de l’Armement, en tant qu’expert Optronique, évaluant des équipements pour des programmes navals. 

J’ai ensuite donné une nouvelle trajectoire à ma vie professionnelle. Je suis devenu consultant-expert indépendant dans l’accompagnement de PME High Tech françaises à l’exportation (équipements infra-rouge et systèmes optronique de sécurité). J’ai effectué en particulier plusieurs missions au Brésil pour le compte de sociétés durant une période de 3 ans. En parallèle, j’ai rejoint ARCLÈS en 2009 pour réaliser avec d’autres consultants des missions d’expertise technologique, de prospection auprès de grandes sociétés françaises et d’analyse de marché.

Enfin, j’ai été expert/évaluateur pour OSEO (Bpifrance maintenant), sollicité ensuite par la Commission Européenne comme expert externe pour les programmes d’aide à l’innovation H2020 et Horizon Europe. Je suis également expert de l’association EUREKA dans le cadre du programme EuroStars-3.

Quelles sont vos expertises au sein d’ARCLÈS ?

Mes expertises au sein d’ARCLÈS sont évidemment en lien avec mon parcours professionnel décrit ci-dessus. J’ai traité quelques sujets qui ont fait l’objet de contrats Arclès, tel que : l’étude de marché de composants innovants du domaine High Tech laser pour le compte d’une société d’information professionnelle et la valorisation de brevets de nouvelle technologie laser auprès des entreprises pour le compte d’une SATT (Société d’Accélération du Transfert Technologique).

Quels sont ou ont été vos principaux défis professionnels ?

Les défis auxquels j’ai dû faire face dans ma vie professionnelle ont surtout concerné les domaines techniques plutôt que managériaux, bien qu’ayant été responsable d’un groupe de recherches. En particulier, la confrontation permanente avec les exigences dues à la rigueur nécessaire dans la conception de systèmes complexes utilisant des technologiques, sans cesse en évolution, avec un objectif : répondre aux spécifications des applications scientifiques et spatiales.

Actuellement mon défi professionnel, dans le cadre du groupe Arclès, correspond à une poursuite des actions de prospections commerciales en continuité et en complémentarité avec les autres experts du groupe.

Quelle est votre philosophie dans la vie, dans le travail ?

Partager les meilleurs moments de la vie avec ma famille, mes amis et la Nature. Dans le travail, être rigoureux avec mes propres domaines d’expertise et en même temps resté ouvert à toutes les compétences offertes autour de moi, à la recherche des meilleures solutions pour atteindre mes objectifs.

Si vous deviez choisir un mentor, qui choisiriez-vous et pourquoi ?

John Bardeen l’inventeur du transistor, Prix Nobel de Physique en 1956 en compagnie de ses collègues William Shockley et Walter Brattain. John Bardeen découvrira plus tard la théorisation de la supraconductivité qui fera l’objet de son second prix Nobel en 1972.

Il a montré la voie à ses étudiants vers les nouvelles technologies qui remplacèrent à l’époque les lampes des premiers équipements électroniques comme les radars. Personnellement tout cela a stimulé ma vocation vers l’univers de l’électronique et à apporter tout ce que l’on connait encore aujourd’hui des systèmes numériques.

Quelles sont vos passions et hobbies dans la vie ?

Mes passions sont multiples et malheureusement le temps me manque souvent pour être disponible et satisfaire complètement chacune d’entre elles. Je peux en citer quelques-unes : le sport, la marche, la musique, les concerts, la pratique de la guitare électrique (style blues- jazz-rock), le théâtre, les expositions, la pratique de la peinture à l’huile, la pêche en mer, la gastronomie et le jardinage.

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