Interview : Jean-Paul Berquand

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Racontez-nous votre carrière en quelques mots (les postes significatifs)

Après des débuts professionnels au sein de ce qui ne s’appelait pas encore une start-up en Espagne, puis chez FIAT, j’ai intégré le Groupe Lafarge dans la fonction commerciale. Après quelques années j’ai souhaité évoluer dans la fonction Organisation & Ressources Humaines dans laquelle j’ai fait l’essentiel de mon parcours. Il s’avère que j’ai souvent créé les postes dans lesquels j’étais : Gestionnaire de carrière pour l’activité Granulats en France, puis dans le monde. Responsable de l’efficacité de l’organisation en Amérique du Nord, Directeur du Siège Social et Président de deux sociétés de services. Au moment du rachat de Lafarge par Holcim, j’étais membre du Comité Exécutif Organisation et Ressources Humaines.

Voyant que les valeurs humanistes du Groupe ne seraient pas préservées, j’ai décidé de changer de voie et de capitaliser sur mon expérience pour créer ma société de consulting. J’ai rejoint ARCLÈS en 2023.

Quelles sont vos expertises au sein d’ARCLÈS ?

Les ressources humaines et l’organisation, le management au sens large, incluant l’engagement des collaborateurs. J’ai la conviction profonde que sans les ressources humaines adaptées, la meilleure des stratégies ne peut réussir.

Quels sont ou ont été vos principaux défis professionnels ?

Je crois que le premier vrai défi auquel j’ai été confronté est celui de la RSE. En 1995, bien avant que cela devienne un sujet incontournable, j’ai pris la responsabilité d’une mission de développement de l’emploi pour le groupe Lafarge en France : emploi des jeunes, insertion professionnelle et essaimage. Parti d’une feuille blanche, j’ai pris beaucoup de plaisir à contribuer au retour à l’emploi de nombreux exclus de ce marché, notamment par l’intermédiaire d’une société d’insertion. Au-delà d’un défi, j’en garde une certaine fierté.

Autre défi, la mise en place de la fonction RH pour une branche d’activité nouvellement créée regroupant 23000 personnes sur plusieurs continents. Installer ainsi la fonction fut un réel plaisir.

Troisième défi la responsabilité du siège social du Groupe au moment d’un changement de Président et de l’arrivée d’un actionnaire majoritaire, ce qui n’était pas habituel. Cela s’est traduit par une évolution de culture qu’il a fallu accompagner.

Quelle est votre philosophie dans la vie, dans le travail ?

Je crois que le premier point est la compréhension des situations rencontrées et la nécessaire prise de recul avant la réflexion et l’action. 

J’essaye d’avoir une approche constructive et humaniste. Pour moi, l’humain est au cœur du dispositif. Je dis souvent que le capitalisme doit servir l’homme, sinon, il ne sert à rien. En ce sens, j’adhère à l’idée portée par L’AFEP, d’une répartition par tiers des bénéfices entre les salariés, la société et les actionnaires. 

Si vous deviez choisir un mentor, qui choisiriez-vous et pourquoi ?

En réalité, j’ai eu la chance d’avoir un mentor qui m’a accompagné une grande partie de ma carrière. Je ne sais pas si c’est moi qui l’ai choisi ou le contraire. Il m’a transmis son sens politique, ses valeurs humanistes, sa manière d’appréhender les situations complexes. J’ai apprécié tout cela chez lui. C’est un ami.

Quelles sont vos passions et hobbies dans la vie ?

Je suis passionné par l’automobile ancienne et le cyclisme que je pratique régulièrement.

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